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La plupart d’entre nous doivent travailler et cela joue un rôle central dans notre identité

Pourtant, même si le travail est important, nous ne nous définissons pas uniquement par notre emploi.

Nous avons bien d’autres identités et responsabilités, comme celles de parent, de sportif, de danseur, de voyageur ou d’artiste, qui façonnent qui nous sommes, ainsi que des objectifs que nous souhaitons poursuivre. 

Pour naviguer dans le spectre des possibilités qui s’offrent à nous, nous pouvons occuper un emploi traditionnel en tant que salarié·e, avec tous ses avantages et ses contraintes, ou choisir la voie du freelance/travailleur indépendant, en acceptant des postes permanents, à temps partiel, dans le cadre de projets parallèles, temporaires, contractuels, de consultant·e, de portage, hybrides, au bureau ou à distance, avec toutes les libertés que cela comporte, mais aussi son lot d’incertitudes.

Mon rôle de coach en tant que témoin du marché

Au cours de ma carrière et des 25 dernières années en tant que fondateur de Jobprofile, j’ai eu le privilège de rencontrer de nombreuses personnes. D’abord dans le cadre de mes activités de recrutement, puis pour l’outplacement et le coaching, ainsi que pour le conseil en culture d’entreprise. Ces interactions et ces échanges m’ont beaucoup apporté.

J’ai eu la chance de voir à quel point le lieu de travail peut être dur et dévastateur pour les individus, mais aussi d’observer la joie, le bonheur, le sentiment d’appartenance et les raisons pour lesquelles un environnement de travail positif peut avoir un impact sur la vie de chacun·e d’entre nous.

La stagnation est la pire des choses

J’ai rencontré beaucoup d’individus malheureux, insatisfaits qu’ils soient en emploi, licenciés, chômeurs, indépendants, entrepreneurs, consultants, et ce à tous les niveaux de la hiérarchie.

Les licenciements ou des pertes d’emploi ne sont pas les choses les plus tristes que j’ai observées dans le monde de l’entreprise et du travail.

Non. La chose la plus triste à mon sens est la stagnation : voir des personnes qui ne se développent pas, qui se sentent inutiles et ne perçoivent plus la valeur qu’elles apportent à leur employeur. 

Cette situation est commune à un nombre important d’individus. 

Programmé·e pour la croissance

J’ai été élevé avec une mère qui m’a enseigné que tout était possible. Et je suis donc toujours parti du principe que nous, êtres humains, étions faits pour grandir: 

  • faire des choses pour lesquelles nous sommes doué·e·s, 
  • améliorer et devenir meilleur·e dans les domaines où nous sommes mauvais, 
  • fixer et atteindre des objectifs, 
  • entreprendre des activités, des loisirs qui impliquent la création, l’imagination, le dépassement de soi,
  • et ne jamais abandonner notre quête pour devenir meilleur·e, le meilleur de nous-mêmes. 

J’ai toujours cru fermement que plus nous avons le sentiment de contrôler notre vie, d’expérimenter notre propre voie et notre propre vision, plus nous sommes susceptibles d’être naturellement motivé·e·s. 

J’en ai toujours fait mon mantra en essayant de ne jamais me contenter de “moins”. Cela fait partie intégrante de ce que je transmets à mes clients. 

Un sens à notre travail

Étant donné que nous passons la majeure partie de notre temps éveillé à travailler, il est crucial, fondamental même de trouver cette énergie, cette motivation et ce sens.

Les motivations peuvent être intrinsèques ou extrinsèques. Elles sont une complexe combinaison des aspirations des individus et ce que l’entreprise ou l’environnement de travail offre en termes d’avantages, de culture et de moyens.

Ce que je constate, c’est qu’au-delà par exemple du salaire, des possibilités d’évolution de carrière ou de l’ambiance de travail, les individus sont motivés avant tout par une vision convaincante. 

Lorsque les employé·e·s s’alignent sur une vision qu’ils trouvent significative, ils sont plus susceptibles de s’investir pleinement dans leur travail. L’engagement croît avec la confiance et des objectifs clairs.

Motivations et avantages sociaux

Les avantages sociaux prennent une place de plus en plus centrale dans les choix de carrière et d’employeur. La plupart des travailleurs sont animés par un fort désir de meilleures conditions que ce soit en termes de: 

  • reconnaissance, 
  • utilisation de leurs compétences,
  • utilité sociale,
  • perspectives de carrière,
  • protection sociale,
  • formation continue,
  • sécurité de l’emploi,
  • créativité,
  • ambiance de travail,
  • contact humain,
  • etc.

Un salaire plus élevé et compétitif fait aussi partie de cette liste, mais les temps ont changé. Aujourd’hui, les travailleurs recherchent avant tout des avantages sociaux adaptés à leurs besoins et qui reflètent les tendances du marché. 

Le salaire n’est plus nécessairement en tête des priorités, tant qu’il est correctement “benchmarké” en fonction du secteur, de l’expérience, de la formation et des performances. Il doit, en outre, couvrir les besoins essentiels en matière de protection sociale et de prévoyance. Plus personne ne veut vivre à minima ni que son salaire soit une source de préoccupation constante. 

Les employé·e·s veulent se concentrer sur leur mission et leur travail, sans avoir à se battre pour joindre les deux bouts. La nouvelle génération, en particulier, refuse que les bénéfices des entreprises soient réalisés à leurs dépens.

Cette évolution des attentes marque un tournant dans la gestion des talents, où le bien-être et la reconnaissance professionnelle prennent une place centrale.

Les entreprises et organisations qui souhaitent attirer et retenir les meilleurs talents seront et sont déjà, poussées à revoir leur offre d’avantages sociaux en consultation avec leurs employé·e·s et de l’adapter de manière bien plus proactive.

Rêver ou agir

Chacun·e d’entre nous a souvent rêvé d’échapper aux limites rigides des horaires de travail conventionnels de 8h à 17h (ou plus).  Je reçois de nombreux témoignages de personnes qui ont investi beaucoup de temps et d’efforts dans cette transition difficile sans obtenir de résultats tangibles ou de plan d’action clair.

Pour moi, si quelqu’un se sent bloqué et qu’il ou elle s’interroge sur sa raison d’être, c’est un signal. Un énorme “red flag” qui nous indique qu’il nous faut changer de carrière, d’emploi ou d’employeur. 

La plupart d’entre nous rêvent de quitter leur emploi et de ne jamais regarder en arrière.

Rêver est très différent de passer à l’acte, mais certains signaux indiquent qu’il est peut-être temps de partir. Ce sera le sujet de mon prochain article.

Avant d’agir, pesez le pour et le contre, évaluez le marché du travail, discutez-en avec une personne de confiance et prenez une décision en connaissance de cause. 

Si vous n’êtes pas satisfait·e de votre emploi, vous n’êtes pas seul·e. Des millions de personnes quittent leur emploi chaque année à la recherche de quelque chose de mieux.

La transition de carrière est complexe, mais ce n’est pas nécessairement une mauvaise chose, bien au contraire.

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